Journée de blocage du mardi 02 juin 2009
Aujourd'hui, les étudiants et les professeurs stagiaires de l'IUFM de Périgueux ont bloqué leur IUFM.
Ce jour symbolique, jour de remise de nos mémoires... (de master), devait se tenir une réunion à l'IUFM avec l'IA de Dordogne, les IEN et les conseillers pédagogiques de tout le département, avec les maîtres formateurs et les formateurs de l'IUFM.
Comme d'habitude, monsieur l'IA n'est pas venu (il n'est pas venu une seule fois nous rencontrer à l'IUFM cette année) et la réunion s'est tenue avec une heure de retard dans les locaux de l'IUT adjacent à l'IUFM.
Nous nous sommes invités à cette réunion pour y expliquer notre blocage de l'IUFM en y lisant un communiqué de presse, et pour lire une lettre ouverte adressée au ministre que nous voulions donner à monsieur l'inspecteur. Certaines personnes, à notre invitation, ont quitté la salle pour montrer leur solidarité et leur engagement. Voici ces deux documents :
Communiqué :
A Périgueux,
le 02 juin 2009
Au passage en force tenté par le gouvernement, nous opposons ici et aujourd'hui la force de notre détermination : nous ne laisserons pas disparaître les IUFM et la formation initiale des enseignants, nous ne laisserons pas ce gouvernement mettre à sac notre système éducatif.
Voilà pourquoi nous bloquons en ce jour notre établissement pour le protéger des attaques de monsieur le ministre et de ses représentants locaux.
Les savoir-faire des personnes présentes ici et dans tous les IUFM de France, qui depuis vingt ans cette année forment les enseignants de notre pays, ne doivent pas être balayés d'un simple revers de main.
Aujourd'hui, nous voyons clairement les priorités du gouvernement en matière d'éducation : ne plus former les jeunes enseignants pour des raisons économiques et installer des portiques de sécurités et des brigades policières à l'entrée des établissement.
Quid de la réussite des élèves ? Quid de la lutte contre l'échec scolaire ? Quid de la formation des futurs citoyens, indispensables pour combattre la violence dans la société en générale et à l'école en particulier ?
Monsieur Darcos reste sourd à toutes ces préoccupations, il méprise les personnes qu'il charge lui-même de réfléchir sur ces sujets, il ne prend même plus en compte les craintes soulevées par tout le monde de l'éducation... Depuis trop longtemps.
Une fois de plus, nous avons écrit une lettre ouverte au ministre, à laquelle il ne répondra sûrement pas, une fois de plus...